Transcription de la vidéo
Ronan Le Délézir, Enseignant-Chercheur, Adjoint Maire de Crac’h
« L’éclairage public fait partie de notre quotidien, du quotidien de nos communes. L'enjeu est bien de le piloter.
Piloter, pourquoi ?
Dans un premier temps, l'éclairage public a été inventé pour la question de sécurité : sécurité routière, sécurité de l'usager. Aujourd'hui, cette question de sécurité c'est une question aussi d'acceptabilité sociale : dans des temps de sobriété énergétiques, on voit bien que tous ces enjeux là sont mis sur la table.
Je dirais aussi que l'éclairage public est un enjeu de biodiversité. On le voit aujourd'hui, on parle beaucoup de « trame noire » et donc ça, c'est aussi un enjeu très fort pour nos collectivités, dans les politiques notamment environnementales.
Et puis, il y a des dimensions qu'on ressent : c'est l'acceptabilité des populations, les questions aussi de santé publique par rapport à cet éclairage. Je suis un urbaniste donc on parle souvent d' "ambiances". On le voit bien dans la mise en lumière de certains patrimoines, aujourd'hui, par rapport à cette question de sobriété. Ça aussi, c'est des enjeux très forts aujourd'hui qu'on peut, avec les outils technologiques qu'on a, piloter dans nos communes.
C’est ce qu'on appelle le début de la Smart City. C'est des outils qui sont liés à la technologie, au service aussi d'un projet urbain ou d'un projet communal. »
Gwenn Le Nay, Maire de Plouay
« Le pilotage à notre niveau a un intérêt notamment lors d'événements comme le Grand Prix de Plouay, qui est un élément qui attire beaucoup de monde et qui est concomitant avec les fêtes locales.
Il y a beaucoup de monde en soirée et nous avons la possibilité, grâce au pilotage, de laisser l'éclairage public allumé toute la nuit avec une intervention directe des services communaux, qui pilotent ça, à la demande. Nous avons, grâce à Morbihan Énergies, adhéré au programme Ecowatt cette année et donc dès cet hiver nous avons déterminé un certain nombre de rues qui seront coupées automatiquement d'éclairage public, si le réseau est saturé.
Nous avons mis en partenariat avec Morbihan Énergies de la vidéoprotection. Là c'est la sécurité des biens et des personnes, en accord avec la gendarmerie. Cette vidéoprotection est mise en place sur les candélabres de la commune à certains endroits qui ont été déterminés par une étude, à la fois d’un cabinet privé, mais aussi une étude des gendarmes. »
Alexandra Le Ny, Maire Adjointe de Pontivy
« Dès 2011, nous avons travaillé sur une sectorisation de notre éclairage public avec des gestions d'horaires et nous sommes allés plus loin en 2015 avec de l'éclairage public. On a travaillé avec Morbihan Énergies, puisque nous sommes en partenariat avec eux depuis de nombreuses années, avec des détections de mouvement. L'éclairage s'allumait en fonction du passage et des flux.
Ensuite, nous avons travaillé sur des lampes intelligentes c'est-à-dire des lampes qui étaient préprogrammées et qui permettaient de réduire la densité de l'éclairage public en fonction des horaires.
Nous avons en 2021 équipé la ville de quatre horloges intelligentes qui permettent de piloter l'éclairage public en fonction des heures de la journée mais également en fonction des jours de la semaine. Ce qui permet, sur du secteur résidentiel, de modifier le week-end, l'éclairage, puisqu'on n'a pas forcément besoin de le mettre à 6H du matin mais peut-être plutôt à 7H et c’est ce sur quoi nous travaillons aujourd'hui. C'est vraiment pratique !
Là, nous travaillons sur la rue Nationale. Nous refaisons la totalité de l'éclairage public, ça va être un éclairage qui va être complètement piloté, que nous allons pouvoir gérer en termes de coloris, en termes d'intensité et également en termes d'horaires. »
